Le sommeil, même une courte sieste, permet de renforcer l’apprentissage moteur chez les individus à la suite d’une lésion cérébrale

Dans un récent travail de recherche publié par les scientifiques de la Kessler Foundation, des découvertes majeures ont été mises en avant concernant le rôle du sommeil dans l’apprentissage moteur pour les individus en phase de rétablissement suite à une lésion cérébrale traumatique.

Cette étude nous éclaire sur la manière dont le sommeil, et en particulier une courte sieste, impacte l’activité cérébrale liée à l’amélioration des compétences motrices, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour optimiser les stratégies de réhabilitation.

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Implication du sommeil dans la réhabilitation motrice

Le texte, intitulé « Mécanismes neuronaux associés à l’amélioration dépendante du sommeil de l’apprentissage moteur après une lésion cérébrale », paru initialement dans le Journal of Sleep Research le 29 septembre 2024, a été dirigé par Anthony H. Lequerica, PhD, de la Kessler Foundation, avec la collaboration de plusieurs autres chercheurs.

L’étude portait sur 32 individus ayant souffert d’une liaison cérébrale divisés aléatoirement en deux groupes :

  • le groupe sommeil
  • le groupe éveillé.

Le groupe sommeil bénéficiait d’une sieste de 45 minutes, tandis que le groupe éveillé restait conscient, regardant un documentaire. Les progrès ont été mesurés à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).

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Résultats significatifs favorisés par la sieste

Les résultats ont indiqué que le groupe ayant dormi montrait des gains significatifs dans les performances motrices par rapport au groupe éveillé, accompagnés de changements dans l’activité cérébrale qui suggèrent une automatisation dépendante du sommeil de la tâche motrice.

« Cette étude souligne la puissance du sommeil, même d’une courte sieste, pour renforcer l’apprentissage moteur chez les individus à la suite d’une lésion cérébrale », explique le Dr Lequerica.

Les données d’IRMf démontrent que les tâches motrices pratiquées avant une sieste sont davantage automatisées durant le sommeil, ce qui réduit l’activation dans des régions clés du cerveau, facilitant ainsi une récupération plus fluide et moins laborieuse des séquences motrices apprises.

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Vers une nouvelle approche des protocoles de réhabilitation

Ce processus d’automatisation pourrait s’avérer crucial pour aider les patients à retrouver plus efficacement leurs capacités fonctionnelles.

Les résultats de l’étude mettent en lumière le potentiel d’intégration de protocoles de sieste dans les programmes de réhabilitation pour maximiser les effets de l’entraînement des compétences motrices chez les personnes atteintes de lésions cérébrales.

Source de l’article: article sur le site de la Kessler Foundation.

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