Faire du sport de manière régulière est fondamental pour rester en forme. Pour certaines, cela se traduit par un peu d’activité tous les jours, comme le recommande l’OMS : marche rapide, course à pied, Pilates… Il y a mille et une façons de faire du sport au quotidien.
Mais pour celles dont l’emploi du temps ne permet (vraiment) pas de faire du sport en semaine, il ne reste que le week-end. Et ce n’est apparemment pas un problème !
Une nouvelle étude révèle en effet que concentrer son activité physique modérée à intense sur un ou deux jours dans la semaine pourrait avoir des bienfaits similaires à une activité physique plus régulière tout au long de le semaine.
Le profil du “guerrier(e) du week-end”
Face aux contraintes professionnelles et personnelles, de nombreuses personnes choisissent de concentrer leurs séances d’exercices physiques sur un ou deux jours, généralement pendant le week-end.
Cette stratégie, connue sous le nom de “guerrier(e) du week-end”, pourrait être tout aussi efficace qu’une répartition régulière de l’activité physique au fil de la semaine.
Une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital, en collaboration avec le système de santé Mass General Brigham, a analysé cette approche dans une étude récemment publiée dans le journal Circulation.
“Nous savons que l’activité physique influence le risque de nombreuses maladies“, explique le Dr Shaan Khurshid, co-auteur principal de l’étude et membre du Demoulas Center for Cardiac Arrhythmias du Massachusetts General Hospital.
“Dans cette étude, nous montrons les avantages potentiels de l’activité concentrée du ‘guerrier du week-end’ non seulement pour les maladies cardiovasculaires, mais aussi pour une large gamme de maladies futures, allant des maladies rénales chroniques aux troubles de l’humeur et bien au-delà.”
Une étude sur près de 90 000 individus
L’étude s’est appuyée sur les données de 89 573 participants de l’étude prospective UK Biobank.
Les participants portaient des accéléromètres au poignet qui enregistraient leurs activités physiques et les différentes intensités de l’exercice tout au long d’une semaine.
Les chercheurs ont ainsi pu identifier trois profils d’activité :
- les “guerrier(e)s du week-end”
- les personnes avec une activité régulière répartie sur plusieurs jours
- les personnes inactives
Les résultats ont révélé que les deux premiers groupes (guerriers du week-end et activité régulière) présentaient un risque considérablement réduit pour plus de 200 maladies par rapport aux personnes inactives.
Les maladies étudiées incluaient des troubles cardiovasculaires, digestifs, neurologiques, ainsi que des affections liées à la santé mentale.
Des bénéfices similaires pour toutes les catégories de maladies
L’un des résultats les plus frappants de cette étude est que les bénéfices d’une activité concentrée sur le week-end sont similaires à ceux d’une activité répartie plus uniformément au cours de la semaine.
Les chercheurs ont observé que les risques de maladies cardiométaboliques, comme l’hypertension artérielle et le diabète, étaient réduits de manière significative.
En effet, les guerriers du week-end présentaient un risque réduit de 23 % pour l’hypertension et de 43 % pour le diabète. Des chiffres similaires ont été observés chez les participants avec une activité physique régulière.
Vers une nouvelle approche de la prévention
Ces résultats suggèrent que c’est le volume total d’activité physique hebdomadaire qui compte le plus, plutôt que sa répartition.
“Parce qu’il semble y avoir des bénéfices similaires pour l’activité des guerriers du week-end et l’activité régulière, c’est peut-être le volume total d’activité qui importe le plus“, souligne le Dr Khurshid.
“Des interventions futures pourraient tester l’efficacité de l’activité concentrée pour améliorer la santé publique.”
Le Dr Patrick Ellinor, co-auteur de l’étude et chef par intérim du service de cardiologie au Massachusetts General Hospital, ajoute que ces résultats devraient encourager les patients à suivre les recommandations de santé en matière d’activité physique, peu importe le modèle qui leur convient le mieux. :
Les conclusions de cette étude apporte donc une nouvelle perspective sur l’activité physique et la prévention des maladies.
Peu importe si l’on choisit d’exercer tous les jours ou de se concentrer sur le week-end, l’essentiel est de bouger et d’atteindre les recommandations de 150 minutes d’activité physique modérée à intense par semaine. 🙂
Eva est rédactrice sur le site Visa Forme. Elle travaille spécifiquement sur les sujets de remise en forme et de bien-être par la pratique sportive et s’intéresse aux dernières évolutions et tendances de ces sujets.