Marcher, monter les escaliers… ces petits gestes du quotidien peuvent faire baisser votre pression artérielle

On ne cessera jamais de le répéter : l’activité physique, c’est la santé ! Et on ne parle pas de faire une course de 10 km, mais seulement de bouger un peu tous les jours. 🙂

Une nouvelle étude, publiée dans la revue Circulation, révèle en effet que de courtes sessions d’activité physique, comme la marche en montée ou la montée d’escaliers, pourrait contribuer à abaisser la pression artérielle.

On vous explique tout dans cet article.

Les bienfaits de courtes séances d’exercice

Selon les chercheurs, même cinq minutes d’activité physique intense par jour pourraient suffire à entraîner une réduction notable de la pression artérielle.

Remplacer les comportements sédentaires par 20 à 27 minutes d’exercice quotidien, comprenant des activités telles que la marche en montée, la montée d’escaliers, la course ou le vélo, pourrait également ainsi avoir un effet significatif sur la santé cardiovasculaire.

Le professeur Emmanuel Stamatakis, directeur du ProPASS Consortium et co-auteur principal de l’étude, souligne l’importance de ces résultats : « l’hypertension artérielle est l’un des plus grands problèmes de santé au niveau mondial, mais contrairement à certaines autres causes de mortalité cardiovasculaire, des moyens relativement accessibles pourraient contribuer à réduire ce risque, en complément des traitements médicamenteux. »

Il ajoute : « Le fait que seulement cinq minutes supplémentaires d’exercice par jour puissent être associées à une baisse mesurable de la pression artérielle montre la puissance des mouvements de haute intensité même sur de courtes durées pour la gestion de la pression artérielle. »

L’impact mondial de l’hypertension artérielle

L’hypertension, ou l’élévation constante de la pression artérielle, est l’une des principales causes de décès prématuré dans le monde. Elle affecte 1,28 milliard d’adultes et peut provoquer des accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques, de l’insuffisance cardiaque, des lésions rénales, entre autres problèmes de santé.

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On la surnomme souvent le « tueur silencieux » en raison de son absence de symptômes apparents.

Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données de santé de 14 761 volontaires issus de cinq pays différents afin de mesurer l’impact du remplacement de comportements sédentaires par des activités physiques sur la pression artérielle.

Chaque participant portait un accéléromètre au niveau de la cuisse, enregistrant ainsi son niveau d’activité et sa pression artérielle tout au long de la journée et de la nuit.

Analyser les effets de chaque type d’activité physique

Les activités quotidiennes ont été classées en six catégories :

  • sommeil
  • comportement sédentaire (comme être assis)
  • marche lente
  • marche rapide
  • position debout
  • exercices plus vigoureux (comme courir, faire du vélo ou monter des escaliers).
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L’équipe de recherche a ensuite modélisé statistiquement les effets potentiels sur la pression artérielle si un individu remplaçait un comportement par un autre dans ses activités quotidiennes.

Les résultats montrent que remplacer les comportements sédentaires par 20 à 27 minutes d’exercice quotidien pourrait réduire les maladies cardiovasculaires jusqu’à 28 % au niveau de la population.

Le Dr Jo Blodgett, auteur principal et chercheur à l’Institut des sciences de la chirurgie et de la santé sportive de l’UCL, explique : « Nos résultats suggèrent que, pour la plupart des gens, l’exercice est crucial pour réduire la pression artérielle, contrairement aux formes de mouvement moins intenses, comme la marche. »

Il précise : « La bonne nouvelle est que, quelle que soit votre capacité physique, il ne faut pas longtemps pour avoir un effet positif sur la pression artérielle. Ce qui rend notre variable d’exercice unique, c’est qu’elle inclut toutes les activités similaires à de l’exercice, comme courir pour attraper un bus ou faire un petit trajet à vélo, des activités qui peuvent facilement s’intégrer dans les routines quotidiennes. »

Le professeur Mark Hamer, co-auteur principal et directeur adjoint de ProPASS à l’UCL, conclut en soulignant : « Nos découvertes montrent à quel point des plateformes de recherche comme le consortium ProPASS sont puissantes pour identifier des schémas relativement subtils d’exercice, de sommeil et de comportements sédentaires qui ont une importance clinique et de santé publique significative. »

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