Exercice et santé mentale : une nouvelle étude met en lumière un facteur primordial

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© Visa Forme – La motivation est au coeur du mécanisme antidépressif de l’exercice.

Et si l’exercice physique était la clé pour améliorer notre santé mentale ? Si la corrélation entre activité physique et bien-être mental est déjà bien documentée, une nouvelle étude vient confirmer les bienfaits d’une pratique régulière du sport.

Publiée dans la revue Translational Psychiatry, les travaux des chercheurs de l’University College London, montre comment l’exercice, et en particulier l’aérobic, peut aider à réduire des symptômes dépressifs, qui peuvent parfois se caractériser par le manque de motivation.

Les effets prouvés de l’exercice sur la dépression

La recherche a démontré depuis un certains temps que l’exercice aérobie contribue à diminuer les symptômes dépressifs.

Ces affirmations sont soutenues par de nombreux travaux, mais « son mécanisme n’est pas encore bien compris », selon les chercheurs.

La motivation au centre du jeu ?

Dans leurs travaux publiés en début de mois, les chercheurs de l’University College London avance que la clé de ce processus réside dans la motivation.

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La motivation joue un rôle crucial pour atténuer un certain nombre de symptômes de la dépression, tels que l’anhédonie (un manque d’intérêt ou de plaisir dans les expériences de la vie), la faible énergie et le « brouillard cérébral ».

Une pratique régulière du sport pourrait donc agir comme un catalyseur, boostant la volonté et la capacité d’effort mental et physique.

En d’autres termes : le sport, pratiqué de manière régulière, permettrait d’être plus motivée pour réaliser les tâches du quotidien.

Les mécanismes biologiques impliqués

En résumant des articles de recherche liée à la dépression chez l’humain mais aussi chez les animaux, l’équipe de recherche a conclu que la dépression, en particulier l’anhédonie, est associée à une inflammation élevée (causée par la réponse immunitaire du corps).

L’exercice semble atténuer cette inflammation, facilitant ainsi une meilleure transmission de la dopamine, un neurotransmetteur clé dans la régulation de la motivation et de l’humeur.

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Boost de la dopamine

Phénomène connu, l’effort physique augmente la production de dopamine. La production de cette hormone est réputée réduire le stress et améliorer l’estime de soi et l’auto-efficacité.

En pratiquant une activité physique régulière, nous produisons de la dopamine qui renforce notre motivation générale (et pas seulement celle liée à la pratique de l’exercice physique 😉 ).

Ce que confirme l’autrice principale de ces travaux, la Dr Emily Hird :  » l’exercice – en particulier les activités aérobies – diminue l’inflammation et améliore la transmission de la dopamine, ce qui augmente à son tour le désir d’exercer des efforts, et donc renforce la motivation en général. « 

 

Encourager l’exercice est essentiel

Si l’exercice physique est donc primordial, il faut réussir à trouver les bons leviers pour pratiquer régulièrement.

Comme le dit la Dr Emily Hird, : « aborder les obstacles à l’exercice, en particulier chez les personnes déprimées est crucial, car une activité physique régulière peut être en mesure d’atténuer les symptômes, d’améliorer l’humeur et de responsabiliser les individus sur le chemin de la récupération. Dans ce cadre, trouver des stratégies pour encourager l’exercice est essentiel. »

Malgré ses avantages, convaincre les personnes dépressives de pratiquer une activité physique régulière peut donc relever du défi.

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Des facteurs tels que la fatigue, la douleur, ou encore l’absence de récompense immédiate, peuvent constituer des obstacles majeurs.

Voici quelques stratégies à tester :

  • intégrer l’exercice de manière progressive pour éviter le découragement;
  • pratiquer à plusieurs pour renforcer la motivation par la sociabilité;
  • suivre un programme personnalisé basé sur les aptitudes et préférences individuelles.

Selon l’équipe de recherche, et pour valider davantage ces hypothèses, d’autres essais contrôlés à grande échelle sont nécessaires. Ceux-ci devront mesurer des variables telles que l’inflammation, la transmission de la dopamine et les niveaux de motivation.

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