L’étude a suivi les mêmes participants à 33, 42, 50 et 61 ans, formant des profils de personnalité basés sur les traits de névrosisme, d’extraversion, de conscience, d’ouverture et d’agréabilité.
Selon Katja Kokko, directrice de recherche : « Nous avons identifié cinq profils de traits de personnalité : résilient, fragile, surcontrôlé, sous-contrôlé et ordinaire. » Ces profils ont déjà été associés, dans des recherches antérieures, à la santé autoévaluée des individus.
« Les individus appartenant au profil résilient présentaient le niveau de santé autoévaluée le plus élevé, tandis que ceux du profil fragile avaient le niveau le plus faible », explique Katja Kokko.
Première utilisation de données basées sur des dispositifs
Cette étude récente a combiné, pour la première fois, des données basées sur des dispositifs mesurant l’activité physique quotidienne et le comportement sédentaire à l’âge de 61 ans avec des profils de traits de personnalité.
Publiés dans la revue International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, les résultats montrent que les personnes avec un profil résilient accumulent plus de temps d’activité physique et de sédentarité en longues périodes, tandis que celles au profil fragile interrompent leur comportement sédentaire plus souvent.
« Les résultats peuvent indiquer que les personnes avec un profil résilient, caractérisé par une forte conscience et extraversion, participent plus facilement à des activités sportives planifiées », déclare Johanna Ahola, doctorante. « À l’inverse, les personnes au profil fragile, marquées par un névrosisme élevé, peuvent ressentir une gêne à rester sédentaires longtemps et préfèrent des activités légères. »
Relations entre activité physique et risque de mortalité
L’étude a également exploré la relation entre les profils de personnalité et le rapport entre l’activité physique et le comportement sédentaire.
Des recherches antérieures ont montré qu’une proportion de l’activité physique modérée à vigoureuse dépassant un dixième du temps de sédentarité réduit significativement le risque de mortalité à 10 ans chez les plus de 50 ans !
« Bien qu’il n’y ait pas eu de différences statistiquement significatives entre les profils en termes de quantités d’activité physique et de sédentarité, ou des ratios entre les deux, les résultats sont intéressants. Les ratios des individus avec des profils résilient et ordinaire étaient particulièrement favorables », conclut Johanna Ahola.
Cette recherche est intégrée à l’Étude longitudinale de Jyväskylä sur la personnalité et le développement social, menée depuis 1968.
Sophie est rédactrice spécialisée dans les thématiques de médecines douces sur le site visa-forme.fr. Elle s’intéresse particulièrement à l’Ayurvéda et étudie notamment son développement dans les sociétés occidentales.