Alzheimer : une nouvelle étude montre des avancées significatives dans le dépistage de la maladie

L’avenir du diagnostic de la maladie d’Alzheimer semble prometteur grâce à une récente étude menée par un groupe de recherche de l’Hôpital Universitaire de l’Université Ludwig-Maximilians de Munich (LMU).

Cette recherche fournit de nouvelles perspectives sur des méthodes plus fiables pour détecter la présence de plaques amyloïdes dans le cerveau, un indicateur clé de cette maladie débilitante.

Des avancées médicales significatives

Le 14 novembre 2024, l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) a approuvé le Lecanemab, marquant l’arrivée des premiers médicaments en Allemagne destinés à ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer.

Ces médicaments ciblent les plaques amyloïdes, mais posent une question essentielle : comment diagnostiquer de manière fiable et économique la présence de ces plaques chez les patients présentant de légers troubles cognitifs ou une démence légère ?

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Comparaison des méthodes de diagnostic

Le groupe de recherche LMU a exploré deux méthodes principales :

  • la première repose sur l’analyse du liquide céphalo-rachidien (CSF), qui bien que précise, nécessite une ponction lombaire invasive et n’est pas adaptée à tous les patients, notamment ceux sous anticoagulants.
  • la deuxième méthode utilise la tomographie par émission de positons (PET), une technique d’imagerie cérébrale non invasive donnant des preuves semi-quantitatives directes des dépôts amyloïdes. Cependant, avec un coût variant entre 1 500 et 3 000 euros par scan, elle reste coûteuse et n’est pas toujours prise en charge par les assurances.

Résultats de l’étude

L’évaluation des plus de 400 patients de l’Hôpital Universitaire LMU, ayant subi à la fois le test du CSF amyloïde et le scan PET entre 2013 et 2024, révèle des informations cruciales.

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Des valeurs amyloïdes supérieures à 7.1 dans le CSF correspondent généralement à des scans PET ne détectant aucune anomalie, tandis que des valeurs inférieures à 5.5 indiquent clairement des résultats anormaux au PET, suggérant la présence de la maladie d’Alzheimer.

Toutefois, il subsiste une zone grise pour des valeurs entre 5.5 et 7.1, concernant 15 à 20% des patients examinés, où la fiabilité du CSF est moindre.

Répercussions potentielles pour la pratique clinique

Dès l’approbation des nouveaux médicaments, les résultats de cette étude pourraient être intégrés dans la pratique diagnostique. Lorsqu’elle est disponible, la PET amyloïde serait privilégiée.

Néanmoins, à l’heure actuelle, beaucoup de patients en Allemagne ont plus facilement accès à l’analyse du CSF.

« D’un point de vue médical et économique, il semble raisonnable d’offrir d’abord une analyse du CSF à ces patients à moins que des raisons médicales spécifiques ne suggèrent le contraire », explique le Professeur Matthias Brendel.

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Seulement ceux dont les résultats se situent dans la zone grise nécessiteraient ensuite un scan PET supplémentaire.

Avec une baisse potentielle des coûts et un accès élargi à la PET amyloïde, cette dernière pourrait devenir le premier choix, évitant ainsi les coûts et les efforts duplicatifs impliqués par deux tests – CSF et PET – actuellement nécessaires.

Pour en savoir plus sur cette avancée, l’étude est disponible en suivant ce lien.

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