Une recherche récente de l’Université de Médecine et de Sciences de l’Oregon (OHSU) met en lumière les effets négatifs sur la santé des personnes en surpoids qui ignorent les signaux de leur corps pour dormir, avec des différences notables entre les hommes et les femmes.
L’étude, publiée cette semaine dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, renforce l’importance de bonnes habitudes de sommeil pour être en bonne santé.
La méthodologie de recherche
Pour cette recherche, 30 participants (hommes et femmes), présentant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25, donc en surpoids ou obèses, ont été recrutés. Les chercheurs ont analysé les échantillons de salive des participants toutes les 30 minutes jusqu’à tard dans la nuit dans un laboratoire de sommeil à l’OHSU pour déterminer le moment où leur corps commençait à produire naturellement la mélatonine, l’hormone régulatrice du sommeil.
Après cette phase, les participants ont consigné leurs habitudes de sommeil pendant une semaine à domicile. Les chercheurs ont comparé le moment de l’apparition de la mélatonine à l’heure à laquelle les participants allaient se coucher, en distinguant deux groupes : ceux avec un « court délai » (petite différence entre l’apparition de la mélatonine et l’heure du coucher) et ceux avec un « long délai ».
Des habitudes de sommeil cruciales
L’étude a révélé des résultats qui ne sont pas surprenants. Une personne qui reste éveillée trop longtemps par rapport à son horloge biologique interne (et les signaux de fatigue que lui envoie son corps) est généralement en moins bonne forme qu’une personne dont les habitudes de sommeil sont meilleures (c’est-à-dire une personne qui écoute les signaux envoyés par son corps 🙂 ).
Dans le détail, les hommes avec de mauvaises habitudes de sommeil ont des niveaux plus élevés de graisse abdominale, de triglycérides dans le sang, et un risque plus élevé de syndrome métabolique par rapport à ceux qui respectent leur horloge biologique. Les femmes, quant à elles, affichent un pourcentage de graisse corporelle global plus élevé, ainsi qu’une élévation des niveaux de glucose et du rythme cardiaque au repos.
Le Dr Brooke Shafer, principal auteur de l’étude et chercheuse postdoctorale au Laboratoire du Sommeil, de la Chronobiologie et de la Santé de l’OHSU, souligne : “l’obésité et les maladies cardiométaboliques sont des préoccupations croissantes en matière de santé publique. Notre recherche montre que les perturbations de l’horloge biologique interne du corps peuvent avoir des conséquences négatives pour la santé des personnes qui sont déjà vulnérables en raison de leur poids.”
Pour l’équipe de recherche, la prochaine étape consiste à explorer les différences spécifiques entre les sexes dans des groupes ayant des perturbations de sommeil plus sévères, comme les travailleurs de nuit. Le Dr Shafer ajoute : “Nous souhaitons trouver des interventions possibles pour maintenir en bonne santé ce groupe vital de travailleurs.”
En résumé, cette étude met en lumière l’impact crucial du sommeil sur la santé des personnes en surpoids et la nécessité d’adapter les conseils en fonction des différences entre les sexes.
Sophie est rédactrice spécialisée dans les thématiques de médecines douces sur le site visa-forme.fr. Elle s’intéresse particulièrement à l’Ayurvéda et étudie notamment son développement dans les sociétés occidentales.