Oubliez les kilos sur la balance et votre IMC, des chercheurs affirment que c’est votre forme physique qui est le plus important

Alors que les derniers chiffres du surpoids et de l’obésité en France ne sont pas bons, mesurés conventionnellement par l’indice de masse corporelle (IMC), des annonces autour de nouveaux traitements et médicaments ont fait grand bruit ces dernières semaines.

Mais selon une étude récente publiées aujourd’hui dans le British Journal of Sports Medicine, l’IMC n’est pas la donnée la plus fiable pour estimer votre état de santé.

La « forme physique », souvent symbolisée par la condition respiratoire, serait un indicateur plus fiable pour estimer les risque de développement de maladies cardiovasculaires et de la mortalité.

Fitness contre obésité

Les chercheurs ont découvert que les personnes en bonne condition physique, toutes catégories d’IMC confondues, présentaient des risques de décès par toutes causes ou par maladies cardiovasculaires statistiquement similaires.

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En revanche, les personnes en mauvaise condition physique de toutes les catégories d’IMC avaient des risques de mortalité jusqu’à trois fois supérieurs par rapport à ceux en poids normal et en bonne condition.

Curieusement, les individus obèses mais en forme avaient un risque de décès nettement inférieur à celui des individus de poids normal mais inactifs.

« Il s’avère que la forme physique est bien plus importante que le niveau de graisse quand il s’agit de risque de mortalité », explique Siddhartha Angadi, professeur associé de physiologie de l’exercice à l’Université de Virginie et auteur principal de l’étude.

L’exercice, une véritable médication

« L’exercice n’est pas seulement un moyen de brûler des calories. C’est une excellente ‘médication’ pour optimiser la santé globale et réduire de manière significative le risque de maladies cardiovasculaires et de décès toutes causes », ajoute Angadi.

Les chercheurs ont examiné 20 études impliquant un total de 398 716 adultes de divers pays. Près d’un tiers des participants étaient des femmes, ce qui représente une augmentation considérable par rapport aux études précédentes.

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Le défi de la perte de poids

L’obésité est liée à divers problèmes de santé et la perte de poids est traditionnellement vue comme une solution pour réduire l’impact de ces problèmes.

Cependant, perdre du poids est difficile et ne pas réussir à maintenir cette perte de poids peut engendrer d’autres risques.

« La plupart des personnes qui perdent du poids le reprennent », déclare Glenn Gaesser, professeur à l’Université d’État de l’Arizona et co-auteur de l’étude. « Les cycles répétitifs de perte et de prise de poids – le régime yo-yo – sont associés à de nombreux risques pour la santé, comparables à ceux de l’obésité elle-même. »

Seulement environ 20% des adultes américains respectent les directives d’activité physique établies par le Département de la Santé et des Services Humains des États-Unis.

Pour ceux se trouvant dans les 20% les moins bien classés en termes de condition cardiorespiratoire, débuter n’importe quel type d’exercice aérobique pourrait avoir un impact significatif.

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Impact de l’activité physique modérée

« La plus grande réduction du risque de mortalité par maladies cardiovasculaires et toutes causes confondues survient lorsque des individus totalement sédentaires augmentent modestement leur activité physique », précise Angadi.

Les chercheurs insistent sur le fait que leur étude repose sur des données issues de grandes études épidémiologiques et recommandent d’évaluer indépendamment la valeur d’une approche basée sur la condition physique plutôt que sur la perte de poids chez les personnes obèses pour optimiser les résultats de santé.

Pour en savoir plus sur cette étude, n’hésitez pas à consulter l’article original.

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