L’exercice à haute intensité pourrait durablement améliorer les fonctions cognitives des personnes âgées, selon une étude

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© Visa Forme – Les exercices de HIIT, la meilleure prévention contre le déclin cognitif ?

Il n’y a pas d’âge pour rester en forme, surtout quand l’exercice physique (même intense) prend également soin de votre tête !

Selon une étude longitudinale menée par des chercheurs de l’Université du Queensland, l’exercice physique par intervalles à haute intensité peut améliorer les fonctions cérébrales des personnes âgées pendant une durée allant jusqu’à cinq ans.

Cette recherche marque une avancée importante dans la compréhension de l’impact de l’exercice sur le vieillissement cognitif.

Une étude inédite sur l’impact de l’exercice sur la cognition des personnes âgées

Le professeur émérite Perry Bartlett souligne l’importance de cette recherche, dont les résultats ont été publiés dans la revue Aging and Disease,  affirmant que c’est « la première étude contrôlée de ce genre à démontrer que l’exercice peut non seulement retarder le déclin cognitif, mais aussi améliorer la cognition chez les personnes âgées en bonne santé ».

Jusqu’à présent, la majorité des études se sont concentrées sur le ralentissement du déclin cognitif, mais cette nouvelle recherche va plus loin en prouvant que les effets positifs sur la cognition peuvent perdurer plusieurs années après la fin du programme d’exercice.

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Le professeur Bartlett explique qu’après six mois d’entraînement par intervalles à haute intensité, « un déclic s’opère », ce qui améliore notablement la cognition.

Ce résultat fait écho à des études précliniques antérieures, où les chercheurs avaient découvert que l’exercice pouvait activer les cellules souches et favoriser la production de nouveaux neurones dans l’hippocampe, une région clé du cerveau responsable de l’apprentissage et de la mémoire.

 

Les résultats d’une étude sur un large groupe de participants

Pour cette étude, un large groupe de volontaires en bonne santé, âgés de 65 à 85 ans, a suivi un programme d’exercice physique de six mois.

Les participants ont également passé des tests de biomarqueurs et de cognition, accompagnés de scans cérébraux à haute résolution.

Après cinq ans, les chercheurs ont constaté que les participants continuaient à présenter des améliorations cognitives, même si certains d’entre eux n’avaient pas poursuivi leur entraînement régulier.

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Ces résultats sont d’autant plus significatifs que le vieillissement constitue l’un des principaux facteurs de risque de la démence, une maladie qui touche près de 500 000 personnes en Australie.

Le professeur Bartlett affirme que, si de simples interventions comme l’exercice physique peuvent modifier la trajectoire du vieillissement, cela permettrait d’atténuer les coûts personnels, économiques et sociaux massifs associés à cette maladie.

Comparaison des différents niveaux d’intensité d’exercice

Les chercheurs ont évalué l’impact de trois niveaux d’intensité d’exercice physique :

  • Faible : se concentrant principalement sur la motricité, l’équilibre et les étirements.
  • Moyenne : incluant de la marche rapide sur tapis roulant.
  • Haute : consistant en quatre cycles de course à une intensité proche de l’effort maximal.

Le Dr Daniel Blackmore a constaté que seul l’exercice par intervalles à haute intensité avait conduit à des améliorations cognitives durables, jusqu’à cinq ans après la fin du programme d’entraînement : « Grâce à des scans IRM à haute résolution, nous avons observé des changements structurels et de connectivité dans l’hippocampe », une zone du cerveau cruciale pour l’apprentissage et la mémoire.

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En outre, l’équipe de recherche a mis en évidence des biomarqueurs sanguins qui étaient corrélés aux améliorations cognitives des participants.

Ces biomarqueurs pourraient jouer un rôle essentiel dans la prédiction de l’efficacité d’un programme d’exercice pour une personne donnée.

Un potentiel impact sur les recommandations futures en matière d’exercice pour les personnes âgées

Avec un tiers des personnes âgées de 85 ans étant susceptibles de développer une démence, les implications de cette recherche sont vastes. « Nos conclusions peuvent aider à orienter les recommandations en matière d’exercice pour les personnes âgées, et des recherches supplémentaires pourraient examiner d’autres types d’exercices pouvant être intégrés dans les soins aux personnes âgées », a déclaré Dr Blackmore.

L’équipe de recherche souhaite désormais explorer les facteurs génétiques qui pourraient réguler la réponse d’une personne à l’exercice.

Ils espèrent ainsi déterminer qui pourrait bénéficier de ces interventions. De plus, l’utilisation des biomarqueurs comme outil de diagnostic pour évaluer l’impact de l’exercice sur la santé cognitive nécessite des recherches approfondies.

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