Malheureusement, les réseaux sociaux ne nous aident pas à avoir de bonnes habitudes alimentaires

 

Une étude récente, publiée dans le journal PLOS Digital Health, analyse les publications sur les réseaux sociaux mentionnant des produits alimentaires et des boissons.

Elle révèle que les restaurants de fast-food et les boissons sucrées figurent parmi les mentions les plus fréquentes, atteignant des milliards d’utilisateurs sur une année.

Cette étude souligne l’ampleur du contenu en ligne qui banalise les habitudes alimentaires malsaines et recommande la mise en place de politiques visant à protéger les jeunes dans cet environnement numérique.

Un environnement numérique influençant l’alimentation

Face au défi mondial de l’obésité, les environnements alimentaires – notamment l’environnement numérique – jouent un rôle significatif dans les choix alimentaires des individus.

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Monique Potvin Kent, de l’Université d’Ottawa, et ses collègues, ont cherché à comprendre la fréquence et la portée des publications générées par les utilisateurs sur les réseaux sociaux au Canada en 2020, qui mentionnaient des marques de produits alimentaires et de boissons.

Des chiffres alarmants sur la portée des mentions alimentaires

Les chercheurs ont identifié les 40 marques de produits alimentaires et de boissons possédant les parts de marché les plus importantes au Canada. Ils ont ensuite analysé les mentions de ces marques sur les plateformes Twitter, Reddit, Tumblr et YouTube, issues de publications d’utilisateurs.

Les résultats montrent qu’en 2020, ces marques ont été mentionnées 16 851 990 fois, avec une portée estimée à 42 244 995 156 utilisateurs.

Parmi les catégories alimentaires les plus mentionnées, les restaurants de fast-food représentent 60,5 % des publications et 58,1 % de la portée totale, tandis que les boissons sucrées concentrent 29,3 % des mentions et 37,9 % de la portée totale.

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Un impact disproportionné sur les jeunes

Les données montrent que les publications touchent davantage les hommes que les femmes.

Bien que l’étude ne détaille pas les utilisateurs par tranche d’âge, les auteurs rappellent que les jeunes sont des utilisateurs particulièrement actifs des réseaux sociaux et sont donc exposés de manière significative à ce type de contenu.

Cette exposition constante au fast-food et aux boissons sucrées contribue à normaliser leur consommation, en particulier chez les jeunes générations.

 

Vers des politiques de protection dans le milieu numérique

Face à cette situation, les chercheurs estiment que le cadre numérique actuel favorise une perception normalisée de l’alimentation malsaine chez les jeunes.

Monique Potvin Kent et son équipe soutiennent qu’il est urgent de mettre en place des politiques pour protéger ce groupe vulnérable, compte tenu de la popularité croissante des réseaux sociaux.

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« Le volume de contenu entourant les catégories alimentaires malsaines dans l’espace numérique mérite une attention particulière », précisent-ils, soulignant l’importance de cette initiative pour la santé publique.

Les chercheurs appellent donc à une régulation des mentions de marques de fast-food et de boissons sucrées sur les réseaux sociaux, dans le but de réduire l’influence négative de ces contenus sur les habitudes alimentaires des jeunes.

Ces politiques pourraient inclure des restrictions sur la publicité numérique ciblée et la sensibilisation des jeunes aux impacts des messages alimentaires qu’ils rencontrent en ligne.

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