Les étiquettes nutritionnelles destinées à promouvoir une alimentation saine pourraient décourager les achats

Dans un contexte où l’étiquetage alimentaire est au cœur des débats en France (mais aussi aux États-Unis), une étude de l’Université de Floride révèle que les étiquettes prétendant indiquer un produit « sain » pourraient en fait dissuader les consommateurs.

Cette recherche survient alors que l’Administration américaine des aliments et médicaments (FDA) envisage d’imposer des étiquettes sur le devant des emballages, mettant en avant le taux de graisses saturées, de sodium et de sucres ajoutés (à l’image du Nutriscore en France)

L’mpact des étiquettes sur le comportement d’achat

L’étude, publiée dans le journal « Food Policy », a examiné comment les consommateurs réagissaient face à des yaourts présentés comme « sains » sur le devant de l’emballage.

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Les chercheurs ont découvert que cette mention réduisait la disposition des consommateurs à payer pour ces produits, à moins que cette affirmation ne soit soutenue par une validation de la FDA et une explication des critères utilisés par l’agence pour cette désignation.

« Cette recherche souligne l’importance d’aider les consommateurs à comprendre ce que signifie une étiquette », explique Jianhui « Jeffrey » Liu, doctorant au département d’économie des ressources alimentaires et de l’IFAS à l’Université de Floride.

L’équipe de Liu a interrogé 308 individus qui devaient évaluer différents designs d’étiquettes pour des yaourts grecs à la fraise et indiquer le prix qu’ils étaient prêts à payer. Les résultats montrent que par rapport à un produit sans étiquette, les produits étiquetés « sains » étaient moins valorisés, suggérant que les consommateurs pourraient percevoir un compromis entre santé et plaisir gustatif.

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La crédibilité de l’information, un facteur clé

Les conclusions de l’étude révèlent que présenter simplement un produit comme « sain » peut être contre-productif, surtout si les consommateurs se questionnent sur les critères de cette affirmation ou s’ils associent cette étiquette à des attributs moins désirables, tels qu’un goût médiocre.

Notamment, la baisse de valeur perçue associée à l’étiquette « sain » était atténuée lorsque celle-ci était accompagnée d’un texte clarifiant que le produit répondait aux critères de santé proposés par la FDA, notamment en termes de faible teneur en graisses saturées, en sucres ajoutés et en sodium.

Implications pour les décideurs et les professionnels de l’industrie

Liu espère que cette étude pourra aider les décideurs politiques et les professionnels de l’industrie alimentaire à concevoir des étiquettes efficaces qui autonomisent les consommateurs dans leurs choix alimentaires. « Cette recherche supporte un changement culturel vers des habitudes alimentaires plus saines, améliorant la santé et le bien-être de la nation tout en réduisant le fardeau des maladies liées à l’alimentation », déclare Liu.

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Source : https://news.ufl.edu/2025/02/nutrition-labels-study.

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