Dans le cadre de la réunion annuelle de la société Radiological Society of North America (RSNA), une étude significative a mis en lumière un lien étonnant entre un certain type de graisse corporelle et les protéines anormales dans le cerveau, caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Ce lien serait observable jusqu’à 20 ans avant les premiers symptômes de démence.
Les chercheurs soulignent que des modifications du mode de vie visant à réduire cette graisse pourraient influencer le développement de la maladie d’Alzheimer.
Le rôle précoce de la graisse viscérale
L’étude a examiné des individus en milieu de vie, âgés en moyenne de 49,4 ans, où 62,5 % des participants étaient des femmes. Par environnement contrôlé, près de la moitié des participants étaient obèses, avec un indice de masse corporelle moyen de 32,31.
À travers des imageries par résonance magnétique (IRM) du corps et du cerveau, ainsi que des évaluations métaboliques, les chercheurs ont spécifiquement étudié la graisse viscérale – le type de graisse qui entoure les organes.
Dr. Mahsa Dolatshahi, l’un des auteurs principaux de l’étude, explique que des niveaux plus élevés de graisse viscérale étaient associés à une augmentation des protéines pathologiques amyloïdes et tau, marqueurs clés de la maladie d’Alzheimer.
Surprenant, les autres types de graisses, comme la graisse sous-cutanée, ne semblent pas avoir le même effet.
Les implications pour la santé publique
Cette corrélation entre la graisse viscérale et le développement marqué de la maladie d’Alzheimer appuie encore l’idée qu’une approche préventive, centrée sur la gestion du poids et les habitudes de vie saines, pourrait être cruciale.
Dr. Cyrus A. Raji, auteur senior de l’étude, suggère que « gérer le risque d’Alzheimer chez les personnes obèses nécessitera de cibler les problèmes métaboliques et lipidiques qui accompagnent souvent un excès de graisse corporelle. »
De plus, cette étude démontre l’importance d’une évaluation précise et précoce des tissus adipeux via l’IRM pour mieux comprendre les risques liés à l’obésité et potentiellement retarder ou prévenir la maladie d’Alzheimer.
Une voie vers de nouvelles interventions
Les recherches continuent de montrer que les modifications du mode de vie, comme l’amélioration de l’alimentation et l’augmentation de l’activité physique, pourraient significativement affaiblir les effets de la graisse viscérale sur la santé cérébrale.
Ces découvertes ouvrent également la porte à des traitements ciblés, pouvant inclure des médicaments de perte de poids, pour améliorer le flux sanguin du cerveau et réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Chaque nouvelle étude nous rapproche d’une compréhension plus profonde des liens entre le métabolisme corporel et la santé neurologique, soulignant l’importance d’un mode de vie sain pour le bien-être mental aussi bien que physique.
Source : Radiological Society of North America.
Raphaëlle couvre plusieurs thématiques, de la naturopathie à l’alimentation bien-être. Elle écrit régulièrement sur visa-forme.fr pour relayer les dernières études sur ces sujets et pour promouvoir un mode de vie sain et équilibré.