Dans une étude récente, des chercheurs de l’USC Stem Cell et du USC Neurorestoration Center, affiliés à la Keck School of Medicine de l’Université de Californie du Sud, ont mis en lumière un phénomène longtemps suspecté mais jamais prouvé dans la recherche sur le cerveau humain.
Leurs travaux, publiés dans la revue Cell Stem Cell, démontrent pour la première fois l’impact de la neurogenèse, ou la création de nouvelles cellules cérébrales, sur les capacités cognitives chez l’adulte, notamment l’apprentissage verbal et la mémoire.
Comprendre la neurogenèse chez l’adulte
Ce projet a analysé des tissus cérébraux issus de patients atteints d’épilepsie du lobe temporal mésial pharmacorésistante, une forme complexe d’épilepsie caractérisée non seulement par des crises, mais aussi par un déclin cognitif accéléré.
Les chercheurs ont constaté que, au cours des deux premières décennies de la maladie, les patients subissent un déclin significatif de leurs capacités de mémoire verbale et d’apprentissage, période durant laquelle la neurogenèse ralentit considérablement.
Découvertes et implications
Les scientifiques ont établi une corrélation directe entre la diminution du nombre de cellules cérébrales immatures et les troubles cognitifs liés à l’épilepsie du lobe temporal mésial.
Ces résultats soulignent l’importance fondamentale de continuer à produire de nouvelles cellules cérébrales pour maintenir certaines fonctions cognitives spécifiques, comme la mémoire verbale.
Michael Bonaguidi, co-auteur correspondant de l’étude, souligne que cette découverte ouvre la porte à des recherches futures pour explorer comment stimuler la neurogenèse pourrait améliorer l’apprentissage verbal et la mémoire chez les patients atteints non seulement d’épilepsie, mais également de maladies telles que la maladie d’Alzheimer et la démence.
En conclusion, ce travail enrichit significativement notre compréhension de la neurogenèse adulte et ses implications potentielles pour le traitement de divers troubles cognitifs.
À travers des études futures, les chercheurs espèrent développer des interventions qui pourraient ralentir, voire inverser, le déclin cognitif lié à l’âge et à diverses pathologies cérébrales.
Source : Keck School of Medicine de l’USC.
Sophie est rédactrice spécialisée dans les thématiques de médecines douces sur le site visa-forme.fr. Elle s’intéresse particulièrement à l’Ayurvéda et étudie notamment son développement dans les sociétés occidentales.