L’air de votre maison pourrait être plus pollué que celui de l’extérieur à cause des produits chimiques du quotidien

Se promener dans une forêt de pins et inspirer leur parfum frais est généralement une expérience très satisfaisante. Mais tenter de recréer cette atmosphère chez soi à l’aide de diffuseurs artificiels pourrait s’avérer nocif selon des chercheurs de l’Université Purdue.

Leurs études récentes montrent que l’utilisation d’aromates artificiels, tels que les désodorisants ou les cires parfumées, libère des particules nanoéchelles capables de pénétrer profondément dans les poumons.

La pollution invisible de l’air intérieur

La recherche menée par Nusrat Jung, professeur assistant à l’École Lyles de Génie Civil et Construction à Purdue, et Brandon Boor, professeur associé, révèle que ces nanoparticules se forment lorsque les fragrances réagissent avec l’ozone, introduit dans les intérieurs par les systèmes de ventilation.

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Ces interactions chimiques génèrent de nouveaux polluants aériens. « Si vous pensez recréer un environnement de forêt dans votre maison en utilisant ces produits, vous créez en réalité une quantité considérable de pollution de l’air intérieur« , explique Jung.

Le laboratoire unique en son genre, nommé zEDGE, est une maison miniature équipée de capteurs analysant en continu la qualité de l’air intérieur. Conçu par Jung, ce laboratoire a été inauguré en 2020 et permet aux chercheurs de suivre comment les produits ménagers émettent des produits chimiques volatils qui se transforment en nanoparticules nocives.

Des découvertes surprenantes

Les travaux de recherche ont montré que les produits généralement considérés comme sûrs, comme les diffuseurs d’huiles essentielles et les désinfectants, libèrent un nombre significatif de particules nanoéchelles dangereuses.

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De même, les bougies parfumées et les fondants de cire, bien qu’ils ne brûlent pas, produisent autant de pollution nanoparticulaire que les bougies traditionnelles en raison de leur haute concentration en huiles parfumées.

Même la cuisson sur une cuisinière à gaz émet une grande quantité de ces particules, surpassant parfois les émissions des moteurs de voiture en termes de nombre de nanoparticules.

Impliquer l’industrie pour une avancée majeure

Poursuivant leur quête pour une meilleure compréhension, Jung et Boor collaborent avec des partenaires industriels pour tester de nouveaux instruments de mesure de la qualité de l’air avant leur mise sur le marché. « Lorsque les entreprises découvrent la recherche de pointe réalisée à Purdue, elles souhaitent y participer« , indique Jung.

En mesurant les particules aussi petites qu’un nanomètre dès leur formation, les chercheurs espèrent que leurs découvertes vont transformer la recherche fondamentale en solutions concrètes pour améliorer les environnements intérieurs.

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Souvent négligée, la qualité de l’air intérieur influence pourtant directement notre santé quotidienne. « Avec les données du laboratoire zEDGE, nous visons à combler cette lacune« , conclut Boor.

Leur recherche, essentielle pour mieux comprendre et réguler la qualité de l’air intérieur, est principalement financée par la National Science Foundation, l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis et le programme Alfred P. Sloan Foundation Chemistry of Indoor Environments.

Source : https://www.purdue.edu/newsroom/2025/Q1/air-inside-your-home-may-be-more-polluted-than-outside-due-to-everyday-chemical-products/

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