Et si nos nos hormones décidaient de nos préférences alimentaires ? Dans une étude récente, des chercheurs du Pennington Biomedical Research Center ont mis en lumière un mécanisme hormonal influençant significativement les décisions alimentaires.
Leur étude, publiée dans le numéro de janvier 2025 de la revue Molecular Metabolism, révèle que l’hormone FGF21 joue un rôle crucial dans le mécanisme de récompense cérébral, notamment en ce qui concerne les choix liés à l’ingestion de protéines.
Une motivation spécifique pour les protéines stimulée par FGF21
Ce que les résultats de l’étude mettent en avant, c’est une forme de motivation alimentaire très ciblée. « Ce n’est pas simplement la faim générale, mais une appétence spécifique pour les protéines », commente le Dr. Morrison.
Lorsque les protéines sont restreintes dans l’alimentation, l’hormone FGF21 active un interrupteur moléculaire qui augmente la valeur de récompense des aliments riches en protéines, poussant ainsi les individus à les rechercher activement.
Cette découverte pourrait être une clé pour aider les personnes ayant des difficultés à équilibrer leur régime alimentaire.
L’impact de FGF21 sur les neurones dopaminergiques
L’étude a également exploré l’activité des neurones dopaminergiques dans une région du cerveau appelée aire tegmentale ventrale, ou VTA, connue pour être associée aux sensations de récompense.
Les chercheurs ont observé que chez des animaux soumis à un régime pauvre en protéines, la réponse dopaminergique était modifiée, augmentant la préférence pour les protéines. Cet effet était absent chez des animaux incapables de répondre à FGF21, soulignant ainsi son rôle essentiel.
Implications et perspectives
« C’est un exemple remarquable de la façon dont les signaux hormonaux peuvent ajuster le système de récompense du cerveau pour induire des appétits nutritionnels spécifiques », explique le Dr. Morrison. Ces résultats non seulement enrichissent notre compréhension de la régulation naturelle de l’appétence pour les protéines, mais ouvrent également la porte à de nouvelles stratégies pour encourager une alimentation saine.
Le Dr. John Kirwan, directeur exécutif de Pennington Biomedical, souligne l’importance de ces découvertes pour la communauté scientifique et pour la compréhension plus large des préférences nutritionnelles.
Un impact sur le système nerveux central
Outre sa fonction connue dans le contrôle de l’équilibre énergétique et du métabolisme du glucose, le rôle significatif de FGF21 dans le système nerveux central est également mis en avant par cette recherche, soutenue par des subventions des Instituts nationaux de la santé.
Ces découvertes, bien qu’initiales, suggèrent que l’approche intégrative du centre combinant biologie moléculaire, neurosciences et études comportementales pourra continuer à dévoiler les mystères biologiques complexes. Le Dr. Morrison et son équipe sont optimistes quant aux avancées futures que cette recherche pourrait engendrer.
Source : https://www.pbrc.edu/news/media/2025/homone-influencing-brain-reward-pathway.aspx
Raphaëlle couvre plusieurs thématiques, de la naturopathie à l’alimentation bien-être. Elle écrit régulièrement sur visa-forme.fr pour relayer les dernières études sur ces sujets et pour promouvoir un mode de vie sain et équilibré.