Une étude récente publiée dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics a révélé que la consommation accrue d’aliments ultra-transformés (sodas light, biscuits emballés, certaines céréales et yaourts) est étroitement liée à une augmentation des niveaux de sucre dans le sang chez les personnes atteintes de diabète de type 2.
Ce travail a été mené par une équipe de chercheurs de l’Université du Texas à Austin, spécialisés en sciences de la nutrition, kinésiologie et éducation à la santé.
Impact des aliments ultra-transformés sur la glycémie
Selon les auteurs de l’étude, ce ne sont pas seulement la teneur en sucre ou en sel qui jouent un rôle dans cette hausse de la glycémie. Les aliments ultra-transformés, souvent chargés d’additifs, entraînent également une augmentation des niveaux moyens de glucose dans le sang sur plusieurs mois, mesurée par le taux d’HbA1C.
Marissa Burgermaster, professeure adjointe en sciences de la nutrition à l’Université du Texas et autrice principale de l’étude, souligne :
« Il existe de nombreuses façons d’évaluer une alimentation saine. Nous avons cherché à savoir quelle mesure était associée au contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Nous avons constaté que plus les aliments ultra-transformés représentent un pourcentage élevé de l’alimentation d’une personne, plus son contrôle de la glycémie est mauvais. Inversement, plus une alimentation est composée d’aliments peu ou pas transformés, meilleur est le contrôle glycémique. »
Étude sur les adultes afro-américains atteints de diabète
L’étude a utilisé les données initiales d’un essai clinique en cours, intitulé Texas Strength Through Resilience in Diabetes Education (TX STRIDE), dirigé par Mary Steinhardt, professeur à l’Université du Texas.
Les participants comprenaient 273 adultes afro-américains diagnostiqués avec un diabète de type 2, recrutés via des églises de la région d’Austin. Chaque participant a fourni deux rappels alimentaires de 24 heures et un échantillon de sang pour mesurer son taux d’HbA1C.
Les chercheurs ont ensuite analysé ces données en les comparant à trois indices de qualité nutritionnelle largement utilisés. Cependant, ces outils ne se sont pas avérés corrélés avec le contrôle glycémique.
Ce qui a révélé un lien direct avec la glycémie est le nombre de grammes d’aliments ultra-transformés consommés : plus cette quantité était élevée, plus le contrôle de la glycémie était mauvais.
À l’inverse, une meilleure maîtrise du diabète était observée chez les participants qui consommaient davantage d’aliments peu ou pas transformés.
Les dangers des aliments ultra-transformés
D’autres études récentes ont montré que la consommation d’aliments ultra-transformés est associée à des taux plus élevés de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de troubles du sommeil, d’anxiété, de dépression et de mortalité précoce.
Ces aliments, riches en sucres et en sodium, semblent affecter les niveaux de glucose, mais pas uniquement à cause de ces composants. Les arômes synthétiques, les colorants ajoutés, les émulsifiants et les édulcorants artificiels peuvent également jouer un rôle clé.
Selon l’étude, ces éléments indiquent que les recommandations nutritionnelles doivent peut-être accorder une attention plus particulière aux aliments ultra-transformés.
Résultats de l’étude
Pour les participants à l’étude ne suivant pas une thérapie à l’insuline, un régime alimentaire contenant 10 % d’aliments ultra-transformés supplémentaires a été associé à une hausse de 0,28 point de pourcentage du taux d’HbA1C.
À l’inverse, un régime contenant 10 % d’aliments peu ou pas transformés supplémentaires a entraîné une baisse moyenne de 0,30 point de pourcentage du taux d’HbA1C.
Pour rappel, un taux d’HbA1C inférieur à 7 % est considéré comme idéal pour les personnes atteintes de diabète de type 2. Ceux qui consommaient en moyenne 18 % ou moins de leurs aliments sous forme ultra-transformée avaient plus de chances d’atteindre cet objectif.
Encore une fois, cette étude souligne l’importance de privilégier les aliments peu transformés pour mieux contrôler la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2, en plus de sensibiliser aux dangers des aliments ultra-transformés, non seulement pour la gestion du diabète, mais aussi pour la santé globale.
Raphaëlle couvre plusieurs thématiques, de la naturopathie à l’alimentation bien-être. Elle écrit régulièrement sur visa-forme.fr pour relayer les dernières études sur ces sujets et pour promouvoir un mode de vie sain et équilibré.