20,9 % de pressions environnementales en moins : ce régime alimentaire est aussi bon pour votre santé que pour celle de la planète

Notre alimentation est au coeur de notre quotidien. S’ils ont bien évidemment une influence sur notre santé et notre bien-être, nos choix alimentaires peuvent aussi avoir des conséquences bien plus larges.

C’est en quelque sorte le coût caché de notre alimentation. Dans une étude récente, un groupe de chercheurs de l’Université de Californie à Santa Barbara  souligne en effet l’impact que peuvent avoir les changements de la demande alimentaire sur l’environnement et le bien-être humain à l’échelle globale.

Un changement global de régime est nécessaire

Malgré la complexité du système alimentaire mondial, un virage global vers des régimes plus sains est impératif pour garantir la santé des populations et la préservation de la planète.

A lire sur le même sujet :  Perte de poids : 14 "gènes minceur" pourraient etre la clé pour perdre du poids de manière efficace (mais ils ne font pas tout)

L’équipe de recherche a cherché à comprendre où et comment ces pressions environnementales pourraient se manifester dans le cadre d’hypothétiques transitions mondiales vers quatre régimes alimentaires :

  • le régime indien
  • le régime méditerranéen
  • le EAT-Lancet (principalement à base de plantes, « flexitarien »)
  • les recommandations alimentaires gouvernementales standard.

Le régime indien se distingue

L’étude, publiée dans la revue Environmental Research Letters, révèle que le régime indien serait le plus bénéfique, réduisant de 20,9 % les pressions environnementales mondiales liées à la production alimentaire.

À l’inverse, les recommandations alimentaires gouvernementales standard pourraient augmenter ces pressions de 35,2 % à l’échelle mondiale !

Des retombées variées selon les régions

Les systèmes alimentaires mondiaux, contribuant à environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre et utilisant plus de 70 % des ressources en eau douce, exercent une immense pression sur l’environnement.

A lire sur le même sujet :  Ce type de régime alimentaire vous protègerait du déclin cognitif et des pertes de mémoire

Se diriger vers un régime alimentaire durable, réduisant la consommation d’aliments intensifs en ressources comme la viande rouge, peut atténuer cette pression tout en favorisant une meilleure santé.

Cette transition implique aussi une diminution des sucres raffinés et des féculents au profit d’aliments riches en nutriments tels que les légumes et les légumineuses.

Pour approfondir, Ben Halpern, directeur du NCEAS et coauteur de l’étude, explique que l’équipe souhaitait comprendre les répercussions concrètes de ces changements alimentaires sur la production et comment les pressions environnementales pourraient se redistribuer ou émerger à nouveau, étant donné que les aliments sont souvent produits dans une région du monde et consommés dans une autre.

A lire sur le même sujet :  3 tasses de café par jour, une bonne habitude pour vous protéger des maladies cardiométaboliques selon une nouvelle étude

Implications pour le développement des pays

Si un virage vers des régimes plus durables et axés sur les végétaux est pris, les pays à faible revenu pourraient voir augmenter leurs pressions environnementales liées à la production alimentaire.

Les auteurs de l’étude appellent donc les pays plus riches à soutenir ces nations par différentes voies :

  • l’accès à des importations de nourriture produite efficacement
  • le développement économique pour améliorer la santé alimentaire et réduire les pressions environnementales liées la production alimentaire
  • l’innovation et le partage des connaissances en pratiques agricoles durables.

Pour en savoir plus sur cette étude, voici le lien de l’article original. 

Retour en haut