On ne cesse de vous rebattre les oreilles avec une bonne hyigène de vie. Et c’est pas pour rien ! Si vos petites habitudes du quotidien ont des effets sur votre santé physique, elles ont aussi des conséquences sur votre santé mentale !
Une nouvelle étude publiée dans la revue Neurology le 23 octobre 2024 montre en effet que les facteurs de risque cardiovasculaire et l’absence d’habitudes de vie saines augmentent le risque de maladies neurologiques chez les personnes d’âge moyen.
Voyons tout ça en détails.
Les facteurs de santé cardiovasculaire et cérébrale essentiels
Chez les personnes d’âge moyen, des facteurs de risque tels que l’hypertension artérielle, un taux de sucre et de cholestérol élevés, associés à un manque d’habitudes saines comme l’exercice, une alimentation équilibrée et un bon sommeil, augmentent le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), de démence et de dépression à un âge avancé.
Ces résultats, bien qu’ils n’établissent pas de lien causal, mettent en lumière une association significative, selon les résultats de cette étude.
Les huit éléments essentiels pour une bonne santé cérébrale (et cardiovasculaire)
Le modèle utilisé, appelé « Life’s Essential 8 » par l’American Heart Association, regroupe huit éléments :
- pratiquer une activité physique
- adopter une alimentation saine
- maintenir un poids santé
- ne pas fumer
- surveiller sa pression artérielle
- bien dormir
- contrôler le cholestérolDéfinir l’image mise en avant
- contrôler la glycémie
« La santé cérébrale est essentielle pour le bien-être optimal de chacun, elle nous permet de fonctionner à notre plus haut niveau et de nous adapter continuellement dans le monde, » explique le Dr Santiago Clocchiatti-Tuozzo, auteur de l’étude et membre de l’Académie américaine de neurologie.
Résultats de l’étude : les scores de santé et les risques neurologiques
Les chercheurs ont analysé les données de 316 127 participants d’une moyenne d’âge de 56 ans, suivis sur une période de cinq ans.
Chaque personne a été classée selon son score de santé cardiovasculaire parmi trois catégories : optimal, intermédiaire et faible.
Parmi eux, 64 474 ont obtenu un score optimal, 190 919 un score intermédiaire, et 60 734 un score faible.
Les résultats ont révélé que 1,2 % des participants ont développé des problèmes de santé cérébrale définis par l’AVC, la démence ou la dépression tardive.
Le taux de conditions neurologiques graves était de 0,7 % chez ceux avec un score optimal, 1,2 % pour ceux avec un score intermédiaire et 1,8 % pour les scores faibles.
Une association forte entre les scores de santé et les risques cérébraux
Après avoir ajusté les résultats en fonction de l’âge, du sexe, de l’ethnicité et d’autres variables, l’étude a montré que les personnes ayant un score faible présentaient plus de deux fois plus de risques de développer une des trois conditions neurologiques, comparées à celles avec un score optimal.
Ceux ayant un score intermédiaire présentaient un risque accru de 37 %.
« Les facteurs de risque que nous avons examinés sont des éléments que chacun peut améliorer, ce qui souligne l’importance potentielle des huit éléments essentiels pour guider des choix de vie sains et préserver la santé cérébrale, » souligne Clocchiatti-Tuozzo.
« Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre ce lien entre habitudes de vie et santé cérébrale ».
Confirmation et limites de l’étude
Cette recherche ouvre la voie à de nouvelles études pour mieux comprendre et améliorer les liens entre les modes de vie sains et la santé cérébrale.
Sophie est rédactrice spécialisée dans les thématiques de médecines douces sur le site visa-forme.fr. Elle s’intéresse particulièrement à l’Ayurvéda et étudie notamment son développement dans les sociétés occidentales.